Récital de piano – Jeudi 15 juillet 21h • Salle André Ravache
Au programme :
Johann Sebastian Bach – Fantaisie chromatique et fugue en Ré mineur BWV 903
Franz Schubert – Trois Klavierstûcke D.946
Johannes Brahms – Rhapsodie n°1 en Si mineur, Op. 79
Serge Rachmaninoff – 3 Préludes
Né à Tbilissi, capitale de la Géorgie, Irakly Avaliani donne son premier concert à l’âge de 9 ans. Il poursuit ses études à Moscou, au Conservatoire Tchaïkovsky où il remporte brillamment les plus hautes récompenses. Il s’initie alors à la méthode de la célèbre pianiste-pédagogue française, amie de Liszt, Marie Jaël, sur l’art du toucher, pour une reconstruction complète de la technique digitale du piano.
En tant que soliste titulaire de la « Philarmonia » de Moscou, la plus prestigieuse agence soviétique de concerts, Irakly Avaliani sillonne durant dix ans toutes les Républiques de l’ex-URSS de Riga à Vladivostok, du Caucase à l’Asie centrale, et de Moscou à Saint-Pétersbourg. Chaque année, il donne 250 récitals, concerts de musique de chambre et avec orchestres. Ses prestations pianistiques sont imposées, éprouvantes, incessantes et le plus souvent incongrues. Elles se tiennent dans les écoles, des universités, des maisons de retraite, des usines, des prisons, des orphelinats. Selon l’idéologie soviétique, elles sont un moyen de propagande et servent « l’éducation des masses ». L’agence réglait alors entièrement la vie quotidienne de son « employé », y compris les programmes des concerts. À l’époque, le mot « carrière » était dénué de sens pour un artiste…
La libéralisation du régime politique (perestroïka) permet à Irakly Avaliani d’obtenir la nationalité française et son premier récital au Théâtre des Champs Élysées lui vaut des éloges unanimes. Son enregistrement des Trios de Brahms a été sélectionné par le « Reader’s Digest ». La carrière discographique de l’artiste, très largement récompensée par la presse musicale, est soutenue depuis 20 ans par le mécénat Groupe BALAS.
Son répertoire très large lui permet d’aborder tous les styles pianistiques, de Scarlatti à Scriabine, du romantisme à la musique contemporaine. Ses transcriptions, en particulier de Liszt et de Kreisler, d’une extrême difficulté, renforcent sa réputation de musicien d’une qualité exceptionnelle.
La biographie d’Irakly Avaliani par Hervé Gicquiau intitulé « Les tribulations d’un pianiste en URSS : Irakly Avaliani », a été présentée en 2018 à la salle Gaveau à Paris, et sera proposée après le concert du Pouliguen.